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Spécificités écossaises - 1

Armoiries d'Edinburgh

 

Un des attraits particuliers des loges travaillant sous constitution écossaise est qu’il n’y a pas de rituel officiel et que la latitude la plus large est donnée à chaque loge. Aucun rituel ne peut convenir à toutes les loges, et les plus anciennes appliquent des méthodes qui peuvent différer beaucoup de l’une à l’autre.

 

Il est de coutume que le Très Vénérable Maître délègue, après avoir transmis lui-même les secrets, certaines parties du rituel à d’autres frères.

 

Pendant les tenues, l’accent est mis autant sur l’esprit que sur la lettre.

 

En ce qui concerne la lettre, le but recherché est un juste milieu entre la pure récitation (perrot-like delivery : répétition de perroquet) faite par ceux qui ne comprennent pas précisément ce qu’ils transmettent, et un excès de liberté (excess of paraphrasing) de la part de ceux qui n’ont pas assez étudié le rituel.

 

Le ritualiste chevronné peut escamoter certains mots sans grand inconvénient, mais en oublier trop peut nuire à l’écoulement fluide de la restitution en provoquant des interruptions qui dénotent des faiblesses.

 

 

Source : Tous les rituels de la Grande Loge d’Ecosse – Jean Solis - Editions de la Hutte : http://www.editionsdelahutte.com/RESSOURCES/PREFACE-TLR.pdf

Le rituel écossais, très proche de ses voisins anglo-saxons, est cependant pratiqué dans un esprit totalement différent. Moins formaliste, il connaît un commandement majeur : tout faire pour que chacun se sente accueilli chaleureusement et dans une ambiance de grande confiance.

 

Dans le temple, les visiteurs sont reçus et présentés un à un, puis applaudis vivement par les membres de l’atelier. Un candidat est reçu dans le même esprit : il n’est ni brusqué, ni mis à l’épreuve ; tout est fait pour que la rigueur cérémonielle ne le mette pas mal à l’aise. A la fin de la cérémonie, il est également applaudi.

 

Les Grandes Lumières sont placées sur l’autel, vers le centre de la loge, pour indiquer que le rituel va à l’essentiel. Le cÅ“ur de la tenue est la cérémonie que rien ne doit interrompre. Le rituel étant essentiellement d’origine opérative,  il ne comporte dans les degrés symboliques aucune allusion alchimique, chevaleresque ou hermétiste, ces composantes ayant été introduites dans d’autres rituels au cours du  XVIIIème siècle et principalement en Europe. Ainsi, il n’y a, en principe,  pas de planches dans le rituel d’Ecosse, et aucun travail spéculatif ne conditionne les augmentations de salaire.

 

Cependant, ce rituel est très exigeant, car il doit être travaillé à un point tel qu’il habite le cÅ“ur et la mémoire du Franc-Maçon, le transformant en véritable initié. Le Maçon qui ne pratiquerait pas spontanément son rituel ne serait pas « dans le coup Â».

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